D'anciennes voies ferrées, et un GR au milieu - 2 juin 2013
Le temps s'améliore, mais pas au point d'assécher les sols et les chemins en 24 heures. Après notre grande sortie du week-end dernier, on choisit de partir pour un parcours mixte, voies vertes et GR de crête, qui a moins de risque d'être inondé.
Voies au pluriel, car nous allons emprunter deux anciens tracés ferroviaires : la ligne Chalon Mâcon par Cluny, Voie Verte principale, et la ligne Saint Gengoux Montchanin, désaffectée depuis bien plus longtemps. Mais un amoureux de trains anciens vous permet de retrouver ses traces sur son site, que je vous invite vivement à visiter.
Donc départ de Saint Boil, ce qui permet de s'approcher un peu plus de cette église croisée très rapidement tous les jours. Du bon roman bien massif comme on aime, avec son toit de pierre, un peu original dans la région, avec sa petite soeur voisine à Saule. Tout cela fût déjà narré dans le billet de la balade du 24 novembre : une grande partie du parcours du jour reprend celle de ce jour là. Nous piquons au sud, mais avant Saint Gengoux, nous bifurquons plein ouest vers Montchanin, objectif le Viaduc de Crainseny. Il fait beau, pas trop chaud (ciel couvert, en fait), donc on marche plutôt bien. Saint Boil / le viaduc, c'est 4,2 km, avalés en 50 minutes.Ça laisse le temps de prendre des photos.
On s'enfonce ensuite dans le bois, à hauteur de la cime des arbres au début, puis on redescend pour arriver à la gare de Culles les Roches. C'est là que nous croisons le GR 76 qui pique au nord et nous monte à au dessus des vignes. C'est là aussi que l'incertitude commence : quel sera l'état du chemin ? Au début, on commence par du cailloux, normal en pays de vigne. Mais cela ne dure pas...Quelques flaques éparses tout d'abord, quelques ruisseaux qui se forment en bord de chemin, puis on tombe sur de grands passages bien glissants, sur toute la largeur. Si je n'avais pas fermement tenu Gavroche, j'aurai eu besoin de skis nautiques. Mais il s'est bien comporté et n'a pas cédé à son addiction à la balnéothérapie...Au final ça passe. On profite d'un espace dégagé par une coupe de bois pour faire une pause casse-croûte. Gavroche se fait les dents sur un morceau de bois, puis s'attaque au dessouchage des lieux. Il est temps de repartir.
A partir de de Saint Vallerin, et sa statue de vierge, le chemin redevient meilleur. Depuis le pied de la statue (attention, belle falaise) on a une belle vue sur les villages de Saint Vallerin et Jully les Buxy.
Puis on longe le plateau cultivé, et le printemps, enfin, explose. Petit florilège (au sens étymologique) :
Nous sommes maintenant sur le territoire de la commune de Montagny, où il n'y a pas que des vignes, et ses produits dérivés, mais également un observatoire et une carrière de Comblanchien ( ou environ de cette époque, à quelques année près).Cela étant, je laisse les connaisseurs en débattre entre eux. Il ne faudrait pas qu'ils soient ensembles, voire plus si affinités, ça ferait des étincelles ( oui, c'est hyper codé comme message, les intéressés se reconnaîtront..).
Seconde pause casse-croûte au dessus de Montagny, et on descend sur Buxy en piquant plein est. Il est environ 13h30, l'heure de la sieste, et les chiens autochtones qui saluent Gavroche au passage reveillent un peu les habitants. Lui comme d'habitude les ignore superbement, pas impressioné par le raffût des ses congénères.
Dans la descente, nous avons affronté le dernier passage "dog surfing", on profite d'un ruisseau à l'entrée du village pour faire un rincage express de l'animal, qui n'attendait que ça.
Enfin l'arrivée à la gare, photo symbole juste avant, au rond point que j'emprunte deux fois par jour. Pose dans le style Indiana Jones ...
C'est quasiment un "arrêt au stand", comme en course automobile, avec ravitaillement, changement des pneumatiques, etc...On remplace les chaussures de randonnées montantes par la version "bitume", plus légère, pour affronter les 6,5 kilomètres qui nous restent sur la voie verte, plein sud (pour ceux qui suivent les indications d'orientation). Rien de bien exaltant à se mettre sous l'objectif. Nous croiserons, doublerons, seront doublés, par plus de monde que dimanche dernier : le beau temps est bien de retour. Et comme à chaque fois, les derniers kilomètres sont les plus durs. mais on ne lâche rien et on est de retour à Saint Boil à 17 heures 05, soit un peu plus de 8 heures, pauses comprises, pour 27 bornes. C'est correct.
Un clin d'oeil dans le village, le Penseur de rotin, ou de rondins.
Notre périple cartographié ci dessous :