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Nos randos et balades
16 juillet 2013

Des cascades du Hérisson à Alésia (ou presque), 13 et 14 juillet 2013

2013 07 14 015Nous visons le secteur des cascades du Hérisson ,haut lieu touristique du Jura, pour parfaire notre adaptation à l'itinérance pédestre. En une semaine le périple de deux jours est préparé: calcul de l'itinéraire, réservation des campings.

Destination dès vendredi soir : le camping familiale (sic) situé à 7 km du départ de la randonnée. Nous avons prévu de dormir le lendemain à Chaux de Crotenay, 16 km plus loin.

Mais Alésia, me demandera-t-on? Non, on n'est pas en avance sur le périple Bibracte Alésia, mais les polémiques ont la vie dure....

 alesia_asterixEt Chaux de Crotenay postule encore pour être le théatre de ce haut fait historique...Nous ne trancherons pas...

Première nuit sous la nouvelle tente ultra légère. Premier constat, Gavroche ne tiendra pas. Donc nouvel apprentissage : on couche dehors (enfin, lui). Ça, ce n'est pas foncièrement un problème pour lui, il est équipé pour (double couche de poils, dont une étanche à l'eau, ça va). Mais les allées et venues des campeurs, les cloches de l'église voisine, sont prétextes à grognements, jappements....Vers trois heures du matin, on (enfin, surtout Christine) l'installe dans la voiture. On verra la nuit prochaine si ça se passe mieux. Résultat : petite nuit et réveil à 5h15...Avant le café, il ne faut pas trop me parler, tout le monde sait ça!

2013 07 14 004A 7 heures tapantes nous sommes au parking, préts à partir. On sent Gavroche trés concentré. Le parking est payant, mais à l'aube, ou presque, pas un chat ni de gardien en vue, on laisse là la voiture, on verra bien demain.2013 07 14 006Et c'est parti. Personne non plus sur le large sentier, deux promeneurs matinaux seulement. En un quart d'heure on atteint la première cascade, la plus spectaculaire. Nous pouvons photographier tout à loisir, l'endroit est désert. En moins de 10 minutes nous sommes sur le belvédère 65 mètres plus haut (hauteur officielle de la cascade de l'Eventail). Le soleil se lève sur la vallée.

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2013 07 14 020Les sentiers sont larges, très larges. Les passages les plus verticaux sont sécurisés par des barrières métalliques bien scellées au sol, par endroit sont installées de larges escaliers métalliques. Gavroche n'aime pas trop. Donc nous prenons le temps de faire des photos, ou trempette, pour le plaisir. On ne joue pas la montre, et les cascades sont vraiment belles.

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2013 07 14 026Cette vidéo, prise je pense au printemps, donne une idée de ce que nous avons vu :

Mais il y manque...le pécheur. Il est environ 8 heures moins dix, nous le voyons s'approcher de l'eau. Nous continuons de monter, le temps d'arriver à sa hauteur nous remarquons le haut de la canne qui se tend. Nous observons et bingo, il en sort une belle...Par geste (on est à 50 mètres de lui), nous le félicitons, il se laisse prendre en photo. Le spécialiste maison nous parlera d'une truite "d'au moins 20 centimètres". Moment sympa entre amoureux de la nature matinaux.

2013 07 14 030Au bout d'une heure trente nous atteignons la dernière cascade, le saut Girard. Un randonneur hollandais, porte-carte autour du cou, se prépare à descendre. Nous aurons croisé quatre personnes en tout. Chiffre à retenir pour le retour.... A partir de là, nous sortons du parcours touristique des cascades. Un petit bout de route et c'est le hameau d'Ilay, avec son lavoir fleuri et sa chapelle coincée entre deux arbres. Il est neuf heures, le soleil commence à taper.

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2013 07 14 042En deux heures, nous avons parcouru 3,4 km, pour un dénivelé positif de 234 mètres. Ce n'est pas un record, loin de là, mais les gorges méritaient qu'on y passe du temps, et nous ne sommes pas là pour battre des records. De plus, chargés respectivement à 16, 15 et 4 kg, on avance moins vite.

J'avais tracé un parcours qui suit le GR 559A (voir plan plus bas). Mais les GR souvent varient, fol est qui s'y fie...(toute ressemblance avec une maxime mysogine serait fortuite...). En l'occurence, sur le terrain, les balises rouge et blanc nous indiquent le sud, mon parcours va au nord...Y'a un blème...Têtu, je maintiens mon cap, direction le lac de la Motte, puis celui du Grand Maclu. Entre route vaguement goudronnée et chemin forestier, le terrain est plat, ombragé, ce qui est appréciable. Un camp de scouts se prépare au départ (on devine un prêtre en soutane au milieu d'un pré, un peu surréaliste). plus loin, des campeurs sauvages ont allumé un feu pour le café du matin, un canoë est déjà sur la lac du Grand Maclu. Sur la photo ci dessous, ce n'est pas le brouillard, mais la fumée du feu.

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2013 07 14 054Dans l'enfilade du premier, on longe le lac "Petit Maclu" (légende associée : la Vouivre, un bête que nous connaissons bien en Bourgogne et en Bourbonnais). Ensuite un court passage nous mène au quatrième lac, celui de Narlay. Auparavant, arrêt auprès d'un panneau routier un peu défraîchi, et concertation avec Gavroche sur la direction à suivre. on n'est pas d'accord....

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2013 07 14 058Après quelques tergiversations, des demi tours dans la forêt qui nous sépare du lac (les aléas de la marche à la carte...), nous débouchons au beau milieu du camping trés peu aménagé qui borde le lac. Le temps de papoter avec le propriétaire d'une femelle Golden petit modèle et très affectueuse (la marque de fabrique du modèle) et nous passons notre chemin. Alors nous changeons de décor. Jusque là, c'était du sous bois ombragé, encore très humide des pluies abondantes du printemps, maintenant c'est la prairie, au dessus du lac. Les foins sont coupés, et sont en attente du bottelage. C'est sympathique et très champêtre, mais en plein soleil. Et invités de dernière minute, les taons partent à l'assaut. Pas question de faire une pause ici pour faire sécher la tente (repliée humide le matin vers 6h00). Nous passons une clôture, un nouveau sous bois, mais...des vaches sont en pâture libre, on entend leurs sonnailles...et les taons sont toujours là, sales bêtes.

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2013 07 14 061Une nouvelle clôture à franchir, et nous sortons du secteur bovin. Mais il n'est pas plus possible de trouver un bon endroit pour la pause de midi. Le bois est très humide, par endroit nous enfonçons les chaussures dans une boue bien grise, ou noire, ça dépend. Juste le temps d'un arrêt pour se réhydrater, prendre un peu de sucre (ah, le lait concentré sucré...) et on continue. Au moins, on est à l'ombre. Enfin la route, la garantie de trouver un sol sec, même si le goudron, c'est pas le top, d'autant qu'il commence à fondre un peu. Au final, on pose les sac au dessus du hameau du Pont de la Chaux, sur une aire de jeux pour enfants. Il y a plus bucolique, mais faute de grive, on se contente de la cage à écureuil. Les taons sont remplacés par les moustiques, ce qui est "moins pire" (à rajouter sur la liste : lotion anti moutiques...).

2013 07 14 064Nous passons très vite ce hameau. Il est plus de 14 heures, il ne reste que deux kilomètres et demi à faire, mais peu d'abri. Malgré l'altitude (environ 700 mètres) l'air est lourd, pas de vent. Et bien sûr, le chemin balisé qui doit passer par les bois....nous paraît suspect. Il est plus sûr de passer par la route. Le rythme se ralentit, chaque coin d'ombre est utilisé pour boire une gorgée ( même l'ombre d'un transformateur électrique). Mais ça avance, et vers 15 heures...le camping, enfin...Gavroche a trouvé entre temps des abreuvoir pour ...s'abreuver (c'est fait pour). Il est 15 heures, on peut poser les sacs et aller à la douche!

2013 07 14 068Le parcours du premier jour :

C'est le camping municipal type, à côté du terrain de foot et de la piscine. Les sanitaires (important) sont nickels, il y a peu de monde, c'est tranquille. Vers 17 heures, petit tour au village. Les curiosités locales : le charcutier coquin, la mairie et son clocher, l'église idem. Un pot au café du coin : un Coca, un diabolo citron : 3 euros 20, correct. Puis retour au camp, pour un coucher vers 9 heures 30.

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2013 07 14 075La nuit se passe bien, Gavroche est plus tranquille (moins de monde, il prend l'habitude??). Un peu avant 6 heures nous sortons des bras de Morphée et de la tente. Calin au réveil, ça fait plaisir!  A 7 heures, tout est plié, sans faire de bruit pour ne pas réveiller les voisins.

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2013 07 14 079Les 4 premiers kilomètres sont plats, voire légèrement descendants. nous les avalons en une heure 10, autant dire à une vitesse de TGV au vu de notre charge. Ce qui n'empèche pas Christine de mitrailler un peu.

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2013 07 14 093Forcément, à cette allure, on prend des risques avec le matériel. A la pause, je constate une rupture du lacet gauche....On a frôlé la catastrophe. un bon noeud plat, et ça repart. Mais pas avant d'avoir apprécié la falaise sous laquelle une belle aire de pique nique est installée, avec panneau pédagogique, toilettes sèches, tout le confort quoi.

2013 07 14 096(Panneau globalement validé par notre experte maison).

2013 07 14 097Et surtout, le pont mentionné sur la carte existe bien. Après les petites misères de la veille, j'avais un doute. Christine pas trop, c'est elle qui  lance cet air  (que j'aime bien) et qu'on chantonne avant d'arriver à l'aire de pique nique sus mentionnée :


Dick rivers faire un pont par patvar

Donc ce pont, on le traverse, comme le préconise l'ami Dick, on fait deux cents mètres de nationale (pas trop fréquentée), et on attaque la côte.On part de l'altitude 720, on va finir à 930. 210 mètres, par la route, qui monte, monte, sur le bitume, sans trop de replat pour souffler. Et ce pendant 3 kilomètres. Plus pénible que fatigant.Mais au final on découvre ça :

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Le belvédère des 4 lacs, ceux là même que nous avons longés hier. Nous les surplombons de plus de deux cents mètres, la vue s'étend au loin. Nous laissons partir un groupe venu en bus avec leur guide, et nous récupérons après notre grimpette d'une bonne heure. Le panorama en lui même est régénérant. Tout le monde a posé son sac, même Gavroche, et on se laisse aller au plaisir des yeux.

2013 07 14 107La grosse côte de la journée est faite. un sentier de bon aloi nous mène au point culminant de la journée, 980 mètres selon l'IGN, le pic de l'Aigle, avec de brefs "coup de cul" qu'on avale tranquillement. Nous croisons un premier couple de promeneurs, l'air frais, avec un léger sac, puis un second, enfin toute une famille, avec son ado râleuse qui traîne en arrière...on se concerte : ça sent le parking pas loin. Effectivement, au pic, une table d'orientation draine un public hétéroclite, plus ou moins bien équipé pour gravir un court sentier un peu rocailleux. Avec notre harnachement on dépare un peu des tenues estivales des visiteurs du dimanche. L'arrêt ici est court, une photo ou deux, parce que cela le vaut bien, et on repart.

2013 07 14 114(Petit jeu : trouver le point commun entre  le petit sommet sur la gauche et ma modeste personne.)

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2013 07 14 117II ne nous reste plus que 6 kilomètres à faire et...450 mètres de dénivelée négative. Pour Christine, le plus dur est à venir, d'autant que tout  de suite, c'est raide, caillouteux. Gavroche passe bien, avec précaution, les marches hautes taillées dans la roche. Christine vérifiera tout le bien qu'on lui a dit sur les bâtons de marche: oui, ça soulage, même si ça reste pénible pour les genoux. Nous avalons quand même assez vite la première partie de la descente, vite délaissée par les touristes, et arrivons à travers bois au hameau d'Ilay, que nous avons traversé hier (lavoir fleuri et chapelle dans les arbres).

Petit conciliabule à trois (enfin, Gavroche ne dit mot, donc il consent), nous décidons de pousser sur huit cents mètres pour faire une grosse pause au saut Girard, première cascade dans ce sens du parcours. Les touristes rencontrés au sommet du pic de l'Aigle, d'autres un peu plus bas vers Ilay confirment nos prévisions: nous entrons maintenant en terrain urbain. Ce qui était hier un havre tranquille (vers 7/8 heures du matin) est colonisé par des visiteurs venus apprécier la beauté des lieux. A 11 heures 45, nous sommes au pied de la cascade, Gavroche se rafraîchit dans l'eau du gour.

2013 07 14 124Pour se faire un peu discret, nous le débâtons. Il redevient un chien standard. Son matériel est rangé dans nos sacs.En prévision de ce qui reste à faire, nous prenons une solide collation: salade de pâtes avec sardines, oeuf dur, compote.

Il se passe ce que nous prévoyions : là où hier nous avons vu 4 personnes ( cf plus haut), aujourd'hui, vers midi, c'est par centaines que les familles affluent. Dans tous les styles, de toutes nationalités, des sympas, des pas sympas, des indifférents, des "faut que je passe, je t'ai pas vu", des "comme au super marché, je cause au milieu de l'allée avec mes copines", des inconscients : "en tongue plastique sur les roches sous la cascade, mon bébé sur les épaules..."...Néanmoins, patiemment, on arrive à passer. Avec la tente sous le sac, je suis très large, alors forcément parfois, ça frotte un peu...Juste le temps de faire UNE photo, parce que "la lumière n'est pas la même, ..." donc il faut la (les) mettre ici :

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2013 07 14 127Gavroche en mode "chien sage"

Mais bon, on a échappé au "nervous break", en une petite heure on est en bas. Pause Pepsi/Diabolo à la buvette du camping : 6 euros 40, on va se servir et pas d'eau pour le chien...on n'est plus à Chaux de Crotenay et son sympathique petit bar de village.

Mais...il est 13 heures 40, on l'a fait!!!   on arrête de ronchonner et on savoure une belle balade réussie.

Au parking la voiture est toujours là, à l'ombre en plus. On ressort sans payer (le guichet est à l'entrée). Direction Salornay, via Lons le Saunier patrie de Rouget de Lisle et de....

2013 07 14 130Le parcours du retour :

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Commentaires
S
Gavroche est vraiment magnifique.....bon vous aussi bien sûr !!!!<br /> <br /> J'ai trouvé la réponse au jeu....j'espère que vous ne finirez pas vos randos dans le désert....bien que c'est très joli aussi !<br /> <br /> Et puis j'adore la petite chapelle entre les arbres<br /> <br /> Très belle rando....je guette la suite des prochaines aventures !
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M
Waaah trop classe la vue des lacs !!<br /> <br /> <br /> <br /> Pourquoi vouloir camoufler Gavroche ? Au milieu des gens, au mieux vous passez pour des aveugles et on vous excuse de “frotter”, au pire vous passez pour des abrutis qui habillent leur chien comme si c'était un chihuahua et les gens s'écartent de mépris :D<br /> <br /> <br /> <br /> @Anouch haan c'était donc là… Comment imaginer que cette image de décrépitude ait pu être prise au sein d'un si beau lieu ?
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A
Super rando ! Ça donne envie de venir avec vous ^^<br /> <br /> Alors je confirme, dans les Instincts Faunes, on voit bien le saut Girard, et un des lacs que vous avez vus, mais alors je sais pas lequel :/<br /> <br /> Ce dont je me rappelle, c'est qu'autour c'était très marécageux (genre plein de mottes d'herbes, un sol très spongieux... et froid quand on se couche dessus au moins de décembre :p).<br /> <br /> On a aussi fait une magnifique photo de moi en mode "clocharde enceinte" sur le parking près d'un transfo, c'était drôle ;)<br /> <br /> <br /> <br /> J'espère que vous vous sentez d'attaque pour la semaine complète :)<br /> <br /> Bisous !
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