Cévennes, 3ème étape, 16 juillet 2014
Après un bon petit déjeuner, nous sommes prêts à partir de la Bastide Puylaurent à 8 heures 20.
Nous avons reçu un SMS dans la nuit: Gaëlle a perdu les eaux...il faut attendre.
Sur le papier, l'étape n'est pas trop dure: beaucoup de descentes, un peu longue mais sans plus (23 km).
Nous montons sur la crête par une petite route, ensuite nous cheminons sur un chemin forestier qui passe au dessus du tunnel ferroviaire. Ce qui explique l'existence d'une cheminée d'aération.
Cheminée d'aération du tunnel.
Début de matinée, le soleil brille.
Nous arrivons au col du Thort, 1120 mètres. Passé le village, nous voyons un dolmen, "un peu court sur pattes".
Vue sur la vallée pendant la montée vers le col.
Un groupe familial nous rejoint, qui semble parti en balade pour la journée. Nous sommes à 1100 mètres d'altitude, la forêt laisse la place à la lande, les chemins sont tracés dans le schiste. La moindre descente est caillouteuse, ce qui rend les choses difficiles pour Christine (oui, son pied n'est pas complétement guéri).
A chaque pause, nous cherchons fébrilement "du réseau" pour avoir des nouvelles de la parturiente. Mais il ne se passe rien pour l'instant.
Les pentes sont couvertes de bruyères.
On approche de midi, il fait faim, il fait soif. Le paysage est superbe, mais les zones d'ombres sont de plus en plus rares. Je promets à Christine que, d'après la carte, il y a pas loin un coin superbe, à côté d'un ruisseau. Il faut juste marcher encore un peu, puis descendre le vallon. On trouve bien un vallon qui descend, par un petit sentier étroit, où on peu se tordre les chevilles, où Christine vérifie bien que son "traumatisme aux ligaments" n'est pas complètement guéri. Et le ruisseau que nous longeons est à sec...
Mais heureusement, le ruisseau principal ne l'est pas. Il nous offre même une petite plage (juste la place pour deux personnes) à côté d'une cuvette. Le bon endroit pour se faire des tartines au pâté breton.
En bas le lac de Prévenchères.
Pendant qu'on mange, Gavroche prend le frais.
Nous avons fait 12 km, soit la moitié de l'étape. Trois marcheurs peu chargés nous dépassent, mais on a le sentiment d'être au bout du monde, le paysage est assommé par la chaleur, nous aussi. Juste après la pause, nous montons un raidillon puis nous repiquons dans les bois pour redescendre vers le Chassezac, que nous franchissons en amont des gorges.
Après la rivière, une nouvelle côte pour accéder au plateau au dessus de Albespeyre. C'est ensuite à peu près plat jusqu'à la Garde Guérin, village médiéval où j'envisage une halte. Auparavant un détour s'impose par le bélvédère qui offre une vue plongeante sur les gorges du Chassezac. Depuis que nous l'avons traversé, le ruisseau s'est enfoncé dans une faille, nous le dominons maintenant de plus de 300 mètres. Du haut, nous distinguons les casques oranges ou blancs des adeptes du canyoning.
Les gorges du Chassezac, et ses adeptes du canyoning.
Il fait vraiment très chaud. Nous rejoignons la Garde Guérin par un chemin ombragé, traversé par une source à laquelle Gavroche se rafraîchit un peu. Nous sommes toutefois heureux de trouver dans l'ancien bourg féodal une échoppe de produits locaux et bio, où nous découvrons le sirop de fleurs de sureau. Excellent et désaltérant avec de l'eau de Quézac. Je reste avec Gavroche pendant que Christine fait le tour des vieilles pierres.
Pour se rafraîchir, rien ne vaut un bon dallage.
Il est 16 heures 30 quand nous quittons le bourg fortifié. Il ne reste que 4 km à faire. Encore 4 km...Que de la descente, ce n'est pas ce que Christine préfère. Le chemin que nous empruntons a été empierré, autrefois. Aujourd'hui ne restent que de gros cailloux, plus ou moins réguliers, ravinés par endroit. Nous sommes partis depuis plus de huit heures, la fatigue et la chaleur rendent le pas moins sûr. La descente jusqu'aux bords du lac est assez raide. Puis s'ensuivent deux kilomètres de route, avec peu d'abri. Vers 18h 30 nous entrons dans Villefort, le temps de renouveler un peu le ravitaillement, nous arrrivons fourbus à l'hôtel un peu avant 19 heures.
Et nous savourons le charme désuet du vieux bâtiment, la chambre spacieuse, la douche evidemment. L'établissement fait restaurant gastronomique, le soir nous nous régalons de charcuterie régionale et de truite bio du lac.
Un SMS nous informe vers 19 heures : "col ouvert à 3"...il faut encore patienter.
Croix de carrefour à la Garde Guérin.
Les stats :
Distance selon Openrunner: 24,59 km Selon GPS : 25,25 km
Durée totale : 10h22 temps de marche effective : 7h30 temps de pause : 2h52
Vitesse moyenne de marche : 3,4 km/h vitesse moyenne avec pauses : 2,4 km/h
Dénivelée : + 362 m // - 781 m
Le tracé sur Openrunner
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