Cévennes, 5ème étape, 18 juillet 2014

La veille, nous avons eu vraiment chaud. Donc départ très matinal. Le réveil est mis pour 4h30, mais dès 4 heures nous sortons des duvets. Il n'y a qu'une seule autre personne dans le gîte, à l'étage, nous pouvons donc déjeuner sans trop chuchoter. Pour Gavroche, il fait nuit, donc on ne bouge pas. Il nous regarde préparer les sacs sans réagir.

A 5h25, nous sommes dans les rues désertes du village.Sorti d'icelui, la frontale n'est pas superflue: on est encore loin du lever du jour (officiellement: 6h11).

Les 2 premiers kilomètres suivent la route, ce qui simplifie les choses.

C'est pas un peu tôt, là??

On remplit toutes les gourdes.

Le mas Chaptal, ancienne magnanerie.

Ce que c'est qu'une magnanerie? Cliquez ici.

Il fait frais. Je remets le pull.

Après 2 kilomètres, à Belle Poile, le tracé, sur la carte, du GR quitte la route et pique sur la droite. Cela ne nous parait pas clair, et par la route, c'est à peine plus long. On assure, on reste sur la route. Celà nous permet de passer tout près de la voie ferrée, et de voir de tout près la sortie d'un tunnel, à 30 mètres d'un passage à niveau. Un peu plus loin, nous quittons la départementale. Une petite route rejoint le GR que nous retrouvons avant le mas Robert.

Au dit mas, alors que je marche devant avec Gavroche, je suis interpellé par un "ancien". Il trouve le chien beau, sûrement excellent pour les saillies (on ne lui a pas encore proposé, on y pensera) et me demande si il est à vendre...Pas vraiment, c'est gentil, mais on le garde.

Le jour se lève sur la vallée. Après le Pont du Rastel (le village de Jean-Pierre Chabrol), nous sommes étonnés: des bambous. Aurions nous trop "piqué à l'est"?. Non, les Cévennes, c'est aussi les bambous, comme à Anduze. En l'occurence un gros bosquet où quelques chevaux sont en pâture.

Lever de soleil sur la vallée avant le Pont du Rastel.

Les chevaux dans les bambous...oui, c'est aussi ça les Cévennes.

Il est huit heures quand nous traversons Chamborigaud, village assez important (tous commerces). Il y a même une boite à lettre juste sur notre parcours. On en profite pour expédier les deux cartes postales écrites la veille.

Nous quittons le village par une petite route, tombons les sacs pour faire une pause tranquille quand....dring....appel de Gaëlle, l'arrêt va être beaucoup plus long que prévu (voir étapes précédentes).

La route devient chemin, puis sentier, nous remontons une vallée encaissée. La rosée est encore sur les feuilles et les herbes, qui maintient la fraîcheur. Un raidillon, puis un second, et nous arrivons à la Canebière. Ce n'est pas une galéjade, nous ne sommes pas trop au sud!

Nous passons sous des arches, comme un ancien viaduc, en pente. Etonnant. Nous retrouvons les mêmes un peu plus tard, en pleine forêt. Etonnant plus plus. Nous aurons l'explication le soir au gîte: il s'agit d'anciens aménagements pour l'exploitation des mines, des wagonnets circulaient sur ces arches, vides en montant, pleins en descendant.

Nouvelle pause et... dring...appel d'une amie, longue discussion pour se réjouir des évènements de la veille. Pas trop bon pour la moyenne, ça.

Vue depuis la Canebière.

Vestiges de l'exploitation minière.

Le chemin parmi les chataîgners est agréable. Il monte doucement vers le col de Portes (557 m). Juste avant d'y arriver, nous sommes surpris de trouver au sommet des constructions des années 50. Le soir encore nous apprendrons que le village était avant au sommet, autour du château, mais que l'exploitation minière intensive avait contraint à la destruction des maisons: le sol s'affaissait. Depuis le château trône seul au sommet du col.

Nous sommes au milieu du chemin de la Régordane (GR 700).

Plus de détails sur ce chemin ici.

Le col de Portes

Ensuite le GR suit une petite route, puis un large chemin forestier. Quelques figuiers de barbarie poussent sur les bas côtés, les premières cigales se font entendre. On descend bien plein sud. Un peu plus bas, des balises "maison" indiquent le gite. Nous y arrivons vers 13 heures, il fait juste assez chaud. Le très sympathique propriétaire nous accueille, donne de l'eau à Gavroche qui se pose sur les dalles fraîches.

Le soir nous serons invités à l'apéro en compagnie de locataires " à la semaine", une famille champenoise et une famille allemande (dur, dur, mon allemand est un peu rouillé). Moment très convivial.

Nous profitons du gîte d'étape "rien que pour nous".

Figuiers de barbarie?

Nous arrivons au gîte.

Au frais sur les dalles !

Le dortoir du gîte. Nous sommes seuls ce soir.

Vue depuis le gîte.

Les stats  :

Distance selon Openrunner:  18,36 km              Selon GPS : 18,74 km

Durée totale : 7h48    temps de marche effective : 5h28            temps de pause  : 2h20 

Vitesse moyenne de marche : 3,4 km/h             vitesse moyenne avec pauses : 2,4 km/h

 Dénivelée : + 339 m // - 480 m

Le tracé sur Openrunner

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