Balade ardennaise, août 2009
On a profité d'un convoyage vers Amiens pour enchaîner sur Charleville. Deux heures d'attente à Amiens, après avoir lâché les gosses, pour découvrir la cathédrale et son célèbre labyrinthe.
Bon, c'est gothique flamboyant, la hauteur des élévations, la finesse des dentelles, quand on vit dans le roman primitif, ça change un peu. Il faut reconnaître que ça a du style.
Ensuite, périple en TER pour éviter soigneusement Paris, halte furtive à Laon (02), juste le temps de clicher sur une antiquité ferroviaire :
et d'apercevoir la vieille ville sur son promontoire.
Le soir nous débarquions dans la capitale du sanglier et du poête maudit réunis. Passage incontournable par la place ducale,
Rando, premier jour
Et le lendemain, on passe aux choses sérieuses. Deux jours de balades dans la forêt ardennaise, pour découvrir une région où nous n'avions jamais mis les pieds.
Disons le d'emblée : la forêt ardennaise est une belle forêt, mais exploitée. Ce qui veut dire que la carte IGN est fiable dans la limite des coupes de bois, et des chemins que les exploitants forestiers ont bien voulu laisser, et de ceux qu'ils ont créés. Autant dire qu'on a marché pas mal à la boussole, en se répérant plus sur les reliefs (et les lignes haute tensions) que sur les chemins censés exister.
Avantage/inconvénient : c'est une forêt exloirée, donc pas trop de problèmes pour marcher en sous bois, tailler à travers.
C'est ainsi qu'on a remonté un ruisseau, dans lequel on a pu se rafraîchir un peu le premier matin :
Et en plus on était au frais, alors que même dans les Ardennes, la météo promettait la canicule.
N'empêche, vers 13 heures on était bien contents d'arriver comme prévu au hameau où nous avons retrouvé le GR. On avait pu se faire une idée du dénivelé. Court, mais costaud.
Le rouge et blanc, enfin !
On fait la pause casse croûte là. C'est toujours un bon moment, alors on l'immortalise (?) assez souvent.
Après, ça repart tranquille sur une large route forestière, bien à l'ombre (ça a tapé à plus de trente degrés ce jour là, même dans les Ardennes).
Et on arrive sur la vallée de la Meuse, qu'on aperçoit d'abord depuis un point d'envol de parapentes,au dessus de Joigny sur Meuse.
Christine, toute en mauve, devant les fougères.
Ça fait pas vrai randonneur, ça?
Après ça, rencontres sympa avec un retraité vététiste qui nous a parlé de sa région, puis avec un retraité chasseur, chez qui nous nous sommes ravitaillés en eau. Pas si sauvages que ça, les ardennais.
Mais après... une heure sous le cagna, le long de la Meuse. piste cyclable, donc bitume, pas d'ombre, la galère, quoi. Mais super accueil à la Grande Chaumière, commune de Bogny. Le cabaret et l'hôtel étaient fermés, mais on a eu droit à une faveur (obtenue sans problème au téléphone) et on a pu se doucher, se délasser, au frais et au calme. Super. on était assez frais ensuite pour aller se balader dans ce village tout en longueur, voir au passage le musée de la métallurgie et aller casser une graine à 2,5km de l'auberge. Retour tranquille le soir par le chemin de halage.
Deuxième jour de marche : on passe une crête et on atteint la vallée de la Semoy, affluent de la Meuse, à Haulmé. Au début, ça part bien,
allée bordée de noisetiers, de l'herbe au pied, bucolique, quoi.
Après, pas de problème sur la carte : on suit un sentier dans la forêt qui remonte la rivière, on aura bien un petit dénivelé final, mais rien de méchant...
Sur la carte, oui, parce que sur le terrain...
Certes, jolie sente (on ne parle plus de sentier), mais qui s'amuse à jouer les montagnes russes : 30 mêtres de descente, quarante de grimpette serrée, et pour rajouter du plaisir, quelques arbres en travers, passe comme tu peux...
Bref aperçu :
C'est donc avec un plaisir énorme qu'on est enfin arrivé au col, qui nous a rappelé quelques chose.
Bon, d'accord, 383 mètres d'altitude, ce n'est pas les alpes...On a même plus haut chez nous... Notre propre col du Loup, qui sépare Salornay de Cluny, est côté 419 mètres. Il semble que les pourcentages ne soient pas les mêmes.
Après, on a redescendu le ruisseau de Saint Côsme ;) - c'est le petit qui se jette dans le plus grand.
Une petite image inattendue: un cours de tennis au milieu de nulle part
Puis casse-coûte au bord du ruisseau, et rafraîchissement (ça tapait fort encore ce jour là)...
Et nouvelle image insolite, la passerelle qui ne sert à rien..
Une heure plus tard, nous étions en gare de Nouzonville, un quart d'heure de bus et retour à l'hôtel de Charleville.
Avant de partir, en mission commandée....
Impossible de passer à Charleville sans péleriner autour d'Arthur.
Donc, le soir même de notre balade, après une bonne douche, direction le cimetière. On avait une rose des sables à déposer sur la tombe de l'illustre maudit, rose qu'on a transportée pendant deux jours...
Et parce qu'il y a toujours des surprises dans ce pays (voir plus haut) envoi d'une lettre depuis la boîte à lettre Arthur Rimbaud, dans le cimetière. Et ça marche, le courrier arrivera bien à sa destinataire, la rimbaldienne qui nous avait IMPOSE cette mission ;).
Quelques vues de la maison des marionnettes, uns spécialité locale (festival mondial).
Il ne nous restait plus qu'à rentrer. Correspondance à Reims, alors forcement...
Et incontournables, dans le chevet, les vitraux de Chagall :
Séquence souvenir, le carrousel déjà là il y a...20 ans.
Moins de 96 heures en tout, mais franche déconnexion et la découverte d'une région superbe.
On y retournera quand il fera moins chaud (mais pas en hiver quand même, faut être sérieux).
Le tracé de notre périple :
premier jour :
Planificateur de parcours de randonnée multi-activités - Calcul d'itinéraire sur fond de carte topographiques, IGN et OpenCycleMap
https://www.openrunner.com
seconde étape :
Planificateur de parcours de randonnée multi-activités - Calcul d'itinéraire sur fond de carte topographiques, IGN et OpenCycleMap
https://www.openrunner.com