Petit tour mondain, 12 septembre 2015
Ou plutôt petit tour sur les Monts d'Ain, au dessus de Nantua. Ok, blague à 2 sesterces, je sors...
La météo étant incertaine, on prévoit des orages l'après-midi, nous sommes dès 8h30 aux abords du lac célèbre pour sa fameuse sauce aux écrevisses.
Pour l'instant, on est plutôt sur du grand bleu, le ciel est strié de toutes parts par les sillages des avions : les aéroports de Lyon et Genève ne sont pas loin.
On commence par une piste forestière, qu'on délaisse au premier carrefour pour un sentier ombragé, qui monte régulièrement mais franchement. Il nous faut une demi-heure pour toucher les doigts du diable, promontoire qui permet de voir le lac vert s'étaler à nos pieds, coincé entre deux murailles de calcaire.
Encore quelques centaines de mètres et nous sommes sur le sommet du plateau de Chamoise. Plateau ne veut pas dire plat. Moins ostensiblement, mais avec entêtement, le chemin monte toujours, un chemin souple, facile. Nous longeons la falaise, que nous ne voyons pas. Elle est sur notre gauche, derrière les arbres. Par les trouées, quand nous nous rapprochons, on voit les parois verticales de l'autre versant, la vallée et l'autoroute qui filent vers Genève.
Christine en plein effort, Gavroche moins...
Dans le fond, le lac de Sylans.
Après cette montée régulière, nous avons droit à une sorte d'escalier pour géants: 50/100 mètres à peu près plats, puis un raidillon sévère qui nous élève de 30 à 50 mètres, puis du plat, puis raidillon. Et ça 7 ou 8 fois, les raidillons étant assez marqués. Je soupçonne un système de plaques, faudra que j'en parle à un(e) géologue si j'en croise un(e).
Puis c'est le sommet, 1127 mètres, pas de table d'orientation, mais un piquet qui nous dit qu'à 100 kilomètres, il y a :
Le triangle bleu gris, au dessus de la deuxième ligne de forêt, sous le nuage le plus bas, c'est Lui, le point culminant national, j'ai nommé le Mont Blanc. Certaines conditions météo devraient permettre de le voir plus nettement.
Au sujet de la météo...le ciel s'est obscurci, le vent se lève sur la crête. Deux options s'offrent à nous: encore un tour de 10 km sur le plateau, en revenant par l'ouest, ou à quelques minutes, un chemin qui nous ramènerait sur Nantua en moins d'une heure trente.
Bon, le plus dur est fait, inutile de se mettre la pression pour le plaisir d'accumuler les heures de marche, et finir stressé par l'orage qui pourrait arriver. on choisi le retour vers le lac.
Un sentier file sous les falaises par l'est, qui se donne un air de sentier alpin. Les cailloux qui roulent sous nos pieds, de modestes calcaires me semble-t-il, le font avec un bruit cristallin inhabituel, du plus bel effet.
Puis c'est ensuite une route forestière que descend franchement, au moyen de quelques lacets si besoin. Les premiers signes de l'automne apparaissent dans la forêt, alors que certaines fleurs font de la résistance.
A 12h15 nous sommes de retour au parking, ce qui nous laisse le temps de pique-niquer face au lac, où bien sûr Gavroche se baignera, inquiétant légèrement une foulque macroule habituée des lieux.
Après le bain du chien la douche du maître.
Puis comme prévu, la pluie arrive.
Les stats :
Distance selon Openrunner: 11,84 km Selon GPS : 12,39 km
Durée totale : 3h38 temps de marche effective : 3h01 temps de pause : 37 mn
Vitesse moyenne de marche : 4,1 km/h vitesse moyenne avec pauses : 3,4 km/h
Dénivelée : 647 m