3 jours en Aubrac, 16 juillet 2016

Lorsque nous nous levons, assez tard (7h00), la position des vaches nous renforce dans notre décision de la veille: elles sont toujours là. Elles se sont même rapprochées et sont autour du gîte. Un superbe taureau les accompagne, pour rajouter à l'ambiance. Chacun les observe, réagit selon son caractère et son expérience. Dans le groupe familial il y a un agriculteur qui conseille d'attendre qu'elles se posent, et de les contourner, de toutes façons. Un couple avec un chien décide de partir par le haut...madame fera demi-tour et repartira escortée par d'autres randonneurs. D'autres partent tranquillement, pas plus inquiets que ça.

Quant à nous, pas d'hésitation, dès que le fermier nous dit: "c'est bon, elles sont calmes", on met les sacs en vitesse, le sac de bât dans une main, Gavroche tenu serré, et on file tout schuss vers le pré en face. Christine ouvre la marche, on passe une tourbière, un ruisseau, le talus est avalé en trois enjambées, on jette les sacs par dessus les barbelés, on rampe dessous, et on regarde le troupeau. Il n'a pas bougé, mais on voit bien qu'il y en a une qui fait le guet. Elle ne nous quittera pas des yeux tout le temps que nous longerons la clôture. Puis une seconde clôture à passer, un ruisseau, une tourbiere avec des joncs qui dissimulent des trous profonds: j'y enfonce toute la jambe et tord mon bâton. Un dernier barbelé et nous sommes sur le chemin. Mais les vaches sont loin, toujours couchées autour du gîte. Il ne reste plus qu'à rejoindre l'auberge de Bonnecombe.

Bilan: un bâton tordu, un coupe-vent et une frontale oubliés....

Elles sont vraiment près du gîte.

A l'auberge, en attendant le taxi, un cycliste sympa propose de nous prendre en photo (il est en bas à droite).

Là, on retrouve du réseau et on peut appeler un taxi, qui nous amène à Aubrac. Depuis le véhicule, on apprécie les nombreux troupeaux qui pâturent dans de vastes prairies, à travers lesquelles, quelque part, le GR passe. A Aubrac nous retrouvons le chemin de Compostelle et de nombreux randonneurs. et nous mettons nos pas dans ceux de la cousine Sylvie, qui a fait le parcours la semaine précédente, avec son mari, ses deux enfants et un chariot...

L'église d'Aubrac.

Aubrac, la tour des Anglais.

Le chemin de St Jacques, on ne peut pas le louper.

Ce qu'il nous reste à faire ressemble à une formalité, moins de huit kilomètres pour rejoindre Saint Chély d'Aubrac, tout en descente. Côté balisage, difficile de râler, on compte jusqu'à 4 balises à un carrefour. On doit être sur un des GR les plus fréquentés de France (à voir avec le GR 20 en Corse).

On est vers 15 heures au camping municipal de St Chély, un camping 1ère classe, propre, spacieux, clean!

Notons que le bus qui ramène les pèlerins de Conques au Puy passe lorsque nous arrivons au camping, ce qui permet à Sylvie, qui est dedans, d'annoncer en avant première sur les réseaux sociaux que nous sommes bien arrivés.

Le soir, sur ses conseils, nous déjeunons au bar de la Mairie, une excellente adresse pour les randonneurs. Et nous croisons quelques randonneurs rencontrés la veille au gîte.

2ème étape: 9,2 km